Les rempotages
et
la préparation des substrats

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Mise à jour : samedi 18 décembre, 2010


Ce sujet est important et recouvre d'autres sujets traités par ailleurs, comme les conseils de cultures spécifiques, et que l'on peut lire dans les Dossiers ou en utilisant la Base de Données.
Une page spéciale présente un tableau synthétique qui vous indique les principes généraux de culture dont la composition idéale pour les principaux genres.

© 2009 CarniBase

Peut-on utiliser un substrat pris dans la nature ?

Sachez qu'il est interdit de prélever de la Sphaigne (mousse des tourbières) souvent utilisée dans nos cultures. Vous risquez une amende élevé par un garde de l'Office des Eaux et Forêt. Les prélèvements de sols ne sont pas davantage autorisé, du reste mais il est certains que les risques dépendent tout de même des lieux et des quantités. De manière générale, les tourbières sont des sites surveillés car ce sont des écosystèmes en régression et qui contiennent des espèces en voie de disparition (plantes carnivores mais aussi Orchidées, Lycopodes...)

Si vous n'êtes pas absolument certain du terrain, proscrivez l'utilisation de sable trouvé dans la nature : certaines roches métamorphisées contiennent des traces de calcaire, trop peu pour être décelé nettement avec du vinaigre mais qui ne manquera pas de se dissoudre et d'empoisonner votre substrat. A mes débuts, cela m'est arrivé avec un tourbe de montagne sur laquelle poussait naturellement des plantes carnivores (P. vulgaris) mêlée de grains grisâtres que j'ai voulu utiliser. Je n'ai observé d'effervescence que lors d'un lavage dans de l'acide chlorhydrique peu dilué !

Mes techniques personelles

Produire soi-même sa Sphaigne. Cela demande pas mal de place mais on peut exploiter tous les espaces vide. Il suffit de hacher de la Sphaigne sur de la tourbe très humide (ou mieux, une boue tourbeuse) pour qu'elle pousse mais c'est assez long pour obtenir une bonne épaisseur. Vous pouvez aussi étirer les "plaques" que vous avez déjà : des pousses rempliront les espaces. En coupant les têtes vous augmentez le phénomène. Celles-ci seront très intéressantes à replanter dans vos pots car elles vous serviront d'indicateur : air sec si le sommet blanchit, eau trop riche s'il noircit. Elle nécessite un air pratiquement saturé d'eau et vous serez obligé de la protégé du soleil direct à cause de cela, sauf situation exceptionnelle (près... d'une tourbière !)

Acheter les matériaux respectivement, en fonction des quantités, dans les jardineries, les magasins d'aquariophilie, les grossistes pour l'horticulture (voir dans l'annuaire) ou les fournisseurs du bâtiment. Vérifier bien sur l'étiquette qu'il n'y a pas d'additif (engrais, produit hydrofuge). Si vous avez de la place, vous avez intérêt à acheter par exemple la tourbe par sac de 80 l. De toutes façons, elle peut très bien servir pour vos plantes d'appartement, etc. Les plantes de terre de bruyère retrouveront une seconde jeunesse avec un tel apport, tout comme d'ailleurs avec vos restes de rempotage des plantes carnivores. En petit sac, ces matériaux sont plusieurs fois plus chers.

Râper du polystyrène expansé de récupération. Faites cela de préférence les mains dans l'eau car cela vole et se colle partout. Il n'a aucune tenu dans le temps, il faut l'éviter en profondeur parce qu'il s'écrase et en surface parce qu'il envole, bref c'est un bon allégeant en dépannage.

Sachez que vous n'êtes pas obligé de mettre de matériau allégeant en surface puisque l'air est très proche et le poids au-dessus inexistant. Vous éviterez aussi tous ces flotteurs peu naturels lors des arrosages, quand ils ne s'envolent pas sur les poils collants....

Pour des Sarracenia adultes, il faut des pots de 30 à 40 cm de profondeur. Vous trouverez aussi dans cet article une expérience montrant l'influence considérable de la taille du pot.

Pour des plants plus jeunes on peut compter une fois à une fois et demi la taille des urnes.

Dans le commerce on trouve de grandes plantes dans des pots minuscules mais ces pots ne servent que pour l'enracinement de boutures prisent sur des pieds beaucoup plus grands poussant dans des pots de taille importante !

Commes dit dans la page sur La reproduction des Sarracenia, l'idéal est de rempoter au printemps au tout début de la reprise. Ne tardez pas trop car pousse sont fragiles, celles des felurs en particulier, dont on accroche facilement le bouton. Le pire est l'opposé, l'automne, au moment où la plante entre en repos. Il y a forcément des blessures aux racines et comme elles rentrent un peu en léthargie, ce sont des dizaines de portes ouvertes pour les moisissures, dont les filaments sont bien plus fins.

J'utilise de préférence un substrat plus perméable au fond, surtout s'il est alourdi par du sable, qui le tasse trop. La perlite, légère, convient bien aussi un peu plus haut. Je termine par une tourbe pure pour éviter tous ses grains peu naturels que l'on voit souvent remonter. Planter des brins de Sphaignes est salutaire pour S. minor, S. psittaciba et S. purpurea, surtout s'il est bien rouge car le contraste avec le vert variable de cette mousse est reamrquable - voyez cette photo de La gallerie "Sarracenia".

La technique est la même pour les Dionées, à son échelle. Ceci est lié à la présence d'un rhizome, qui croît par définition horizontalement et se ramifie latéralement plus ou moins intensément.Retour en haut de page

Quels sont les problèmes que l'on peut rencontrer et comment y remédier ?

- Le rhizome grandissant trop vite, la plante s'écrase sur le bord du pot, alors qu'il y avait de la place à l'arrière les pièges et encore plus les fleurs de Sarracenia seront déformées ou même ne pourront pousser : vous avez trop attendu... Vous pouvez enlever le substrat à l'arrière du vieux rhizome, soit en creusant soit en dépotant et en cassant la motte. En donnant une forme arrondie il vous suffit alors de décaler la plante et coller la partie ancinne du rhizome contre le bord.

- Le Sarracenia est transplanté avec de grandes urnes mais elles font levier et tout bascule : on l'évite en rempotant avant la pousse tout simplement.

- Au bout de quelques jours le mélange se tasse, la plante qui était à l'affleurement se trouve maintenant très bas ; pour les Dionée robustes qui forment des rosettes, les nouvelles feuilles s'écraseront en poussant contre le bord : penser à réaliser une petite motte lors du rempotage, lorsqu'elle se tassera tout deviendra plat.

- La perlite du mélange remonte lors de l'arrosage parce qu'il flotte : comme dit plus haut, si vous utilisez de la tourbe pure tout en haut vous n'aurez plus le problème. Cela n'a aucune importance pour la plante, cette partie restera aérée de toute façon. Retour en haut de page

Questions diverses

Sur un forum, on m'a dit qu'il fallait que j'attende que les racines dépassent du pot par en dessous. D'un autre coté, dans les forums on a jamais deux fois le même avis...

Non, c'est faux, il ne faut pas attendre que les racines dépassent, cet avis est peut-être valable pour des pétunias mais pas des plantes carnivores . Je trouve ça même très drôle, cet avis . Le substrat perd ses qualités assez vite (deux ou trois ans) et cela n'a rien à voir avec la taille du pot ni de la plante. On peut attendre, en fait, que la tourbe prenne un aspect légèrement collant. Il suffit de comparer au toucher un pot récent et un pot de un an puis de deux pour comprendre immédiatement cette démarche. Cet avis est même complètement stupide parce que les Dionée, par exemple, ont des racines assez courtes qui ne sont poas à croissance continue : lorsque la tourbe est vieille, les racines anciennes sont le plus souvent mortes mais les nouvelles ont poussé très court ! C'est même l'un des signes qui montre que le rempotage devient urgent. On remarque aussi un aspect général moins beau que l'année passée, des feuilles moins régulières, moins solides...
Dans un forum, ce qui compte c'est l'argumentation qui est donnée : il faut toujours réfléchir et se demander si l'on ne pourrait pas voir autrement, si c'est cohérent... En l'occurrence, à moins de prendre des pots minuscules, c'est assez rare qu'une racine de plante carnivores ressorte par le bas, en dehors de quelques cas comme des Drosera binata, capensis... et cela se produit quel que soit l'état du substrat, ces racines fonctionnant plutôt comme rhizome, pour se propager. Il faut tenir compte aussi de l'expérience de celui qui écrit. L'étendue de sa collection est assez révélatrice. La mienne est très importante mais ne contient aucun Nepenthes, aussi je n'en parle jamais... et c'est bien mieux ainsi . Pourtant je pourrais répété ce que j'ai lu, depuis 1987...

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