La plaine
Le sud-ouest de la France bénéficie d'un climat privilégié. La plaine est essentiellement de climat océanique avec des extrêmes de type sub-méditerranéen d'une
part et continental d'autre part.
On y trouve alors :
- Drosera intermedia, à feuilles en forme de raquette de tennis et couvertes de poils gluants.
Très fréquente dans les tourbières des Landes, et que l'on rencontre toujours "les pieds dans l'eau".
- Drosera rotundifolia, plus rare car elle ne supporte pas la chaleur, le substrat est toujours
gorgé d'eau mais jamais inondé.
- Drosera longifolia, aurait été observée au bord de certains étangs des Landes. Cela n'aurait rien d'extraordinaire puisqu'elle est connu dans l'Ouest.
- Pinguicula lusitanica, elle ne supporte pas la chaleur et surtout l'air sec. A Clarens, on la
rencontre quelquefois sous l'eau... Fleurs blanches et feuilles très enroulées masquant pratiquement toute
la face supérieure.
- Utricularia neglecta (= australis), et non U. vulgaris comme on l'a cru, plante aquatique
à utricules, comme toutes les Utriculaires (pardi !). Ses feuilles sont très ramifiées.
- Utricularia minor, comme les suivantes, a des feuilles en croissance qui forment comme des doigts
entrelacés (et non des masses chevelues comme pour U. vulgaris et U. neglecta) à cause d'une découpe plus
large, ainsi que des rameaux très nettement aplatis. Lors de l'assèchement du plan d'eau certains d'entre
eux s'enfoncent dans la vase et ne portent que des utricules.
- Utricularia Bremii, théoriquement présente, n'a pas été observé jusque là. Impossible (?) à distinguer
de U. minor en l'absence de fleur, si ce n'est qu'elle est plus robuste, caractéristique qui dépend trop
du milieu. La fleur (corolle) mesure 10-12 mm au lieu de 7 mm... J'ai observé que les feuilles basculent
vers l'avant en s'incurvant, un peu comme des bois de cerf.
Galerie photos : Sélection Utricularia Bremii.
- Utricularia intermedia, ressemble un peu aux deux précédentes mais ses feuilles sont beaucoup
plus grandes et surtout ses rameaux de surface sont sans utricules. Celles-ci, très grosses, sont
portées par des rameaux distincts, diaphanes, qui plongent vers le fond.
- Utricularia ochroleuca, assez rare et mal connue, très proche de la précédente au point d'être
considérée comme une sous-espèce. En l'absence de fleur, très rare, on la distingue par les feuilles dont
le bord est très nettement haché comme entaillé aux ciseaux, avec une extrémité aiguë et non pas obtuse.
Attention, les deux se terminent par une pointe. Signalée uniquement à l'Étang de Mées (Landes) mais en
danger à cause de la pratique des chasseurs locaux qui changent le niveau de l'eau selon leurs besoins.
Disparue de l'Étang de Léon.
A noter qu'il y a un doute actuellement, il pourrait s'agir de U. stygia. utriculaire très proche et découverte récemment dans le Doubs. Nous n'avons pas l'utriculaire de Mées en culture pour l'étudier facilement...
Remarque : comme on le voit bien en culture, les pièges de ces Utriculaires peuvent varier en taille selon
l'acidité du milieu (augmentant avec l'acidité, c'est-à-dire quand le pH baisse).
La chaîne des Pyrénées
Elle apporte un climat montagnard au sud.
On y trouvera alors classiquement les espèces relictes
des anciennes glaciations, à savoir :
- Drosera rotundifolia plus abondant,
- Pinguicula alpina, plante d'altitude à fleurs blanches tachées de jaune et feuilles pointues
légèrement enroulées.
- Pinguicula grandiflora, qui s'hybride de manière complexe,
- Pinguicula longifolia, qui recouvre des parois verticales de ses longues feuilles plus étroites et pousse même à l'envers,
- Pinguicula lusitanica, observée au Pays Basque avec des Pinguicula grandiflora,
- Pinguicula vulgaris, grande plante à fleurs violettes
Voir la galerie photos :
Pinguicula à Gavarnie
Aldrovanda
Les amateurs utilisent utilisent et recopies de nombreuses variations autour des noms de leurs plantes. Voici un chapitre pour y voir plus clair.
Le première source est la traduction de l'anglais du Code international de nomenclature botanique, de 1999 (St Louis). La partie qui nous intéresse est l'article 28, situé dans le chapitre III de la section 6. Comme il y a plusieurs renvois, voici l'article avec des hyperliens vers une copie des renvois un peu plus bas, Web oblige ;-). J'ai ajouté quelques couleurs et deux virgules (note 5) sans lesquelles le texte serait incompréhensible :
Partage des informations
Prière de nous envoyer
un e-mail si vous souhaitez compléter ces informations. Vous pouvez
aussi envoyer des tirages photos qui seront retournés le cas échéant.
Enfin, vous pouvez signaler directement vos observations dans
le site
CarniBase : une "feuille
de route" destinée au terrain et un formulaire en ligne sont disponibles
à l'adresse http://www.carnibase.com/cartographie.
Il y a aussi des cartes
de France montrant les zones susceptible de présenter
des tourbières ou zones assimilées.
Comme lien externe, je vous conseille particulièrement le site Pôle relais tourbières.
J. Philippe ROSELLO
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